Votre nom est intriguant (je veux dire la partie « c2000 ». C'est de justesse que j'ai vue votre réponse enfouie sous les strates des nombreuses (et très cordiales dans l'ensemble) interventions. J'arrive donc peut-être un peu tard pour répondre, et je vais le faire brièvement.

Ad primam. Mon avis est qe la vacance du Saint-Siège commence en réalité quand la foi nous oblige à la reconnaître : à la mort de Jean XXIII. Je m'en suis expliqué dans un message infra.

Ad secundam. Oui, ce sont les cardinaux de Pie XII (en gros) qui ont élu Paul VI, et il y a là un mystère que je ne cherche pas à expliquer. La foi théologale me contraint (crois-je) à refuser de reconnaître l'autorité de Paul VI, elle ne me contraint pas de chercher une explication à cet état de fait. Je m'en abstiens donc, craignant de juger témérairement les personnes ou de m'ériger en tribunal. Bien sûr, il est quasi impossible d'éviter d'avoir quelque avis sur la chose... mais quelle importance ?

Ad tertiam. Vatican II relèverait par nature du magistère universel extraordinaire (universel parce que toute l'Église enseignante est présente, extraordinaire parce qu'un concile n'est pas le mode ordinaire de l'enseignement). Une déclaration de Paul VI jette le trouble (elle est citée dans un des messages infra). Il faut donc regarder la nature des choses, et voir en Vatican II un acte du magistère (au moins) ordinaire et universel - lequel, au terme de Vatican I (Dei Filius) est règle de foi. Quand donc Vatican II affirme que telle doctrine est fondée dans la révélation divine, il faut le croire de foi - sauf si c'est impossible parce que le contraire est déjà de foi. Il faut alors en tirer les conséquences.

Ad quartam. Cette distinction doit être comprise analogiquement (simpliciter diversa, secundum quid una). L'élection est du côté de la matière (elle désigne un sujet), la communication de l'autorité est du c^té de la forme (elle constitue une fonction). Cette distinction permet de rendre compte de la situation très spéciale dans laquelle nous nous trouvons : nécessité de la succession apostolique, absence de protestation contre l'autorité etc.

Quelques uns des points que j'évoque dans ces réponses ont fait l'objet d'autres réponses déjà. Merci de vous y reporter, et merci de l'attention que vous avez apportée à ma modeste contribution.