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Brève réponse par abbé Zins (2005-05-03 01:38:35) Imprimer

A chacune des difficultés soulevées par l'intelligent Réginald sur les apparentes "5 incohérences du sédévacantisme", par M. l'Abbé V.M. Zins

Merci d'abord : 1° aux organisateurs du débat ; 2° à ceux qui m'en ont prévenu au dernier moment et invité chez eux pour que moi qui ne suis pas connecté à internet puisse y participer.

Avant de passer aux démonstrations positives, qui ne manquent pas dans mes nombreux travaux publiés depuis plus de 20 ans sur ce sujet, il me semble bon de répondre aux ojections les plus courantes à ce sujet. Or, il se trouve que l'exposé de Réginald les résume assez bien. D'où le choix de commencer par lui répondre.

Notons d'abord que le terme de "sédévacantisme" n'est pas heureux, ni même adéquat, mais de de soi impropre . A cause de son usage devenu commun, il est cependant pratique.
Peu nous importe à tous, ce soir et les jours suivants, de telle ou telle théorie ou opinion particulière à tels ou tels. Ce qui nous importe, c'est l'analyse exacte de la réalité de l'horrible crise ecclésiastique dont nous sommes les tristes contemporains.

Venons-en à présent, aux brèves réponses aux 6 points soulevés avec pertinence par Réginald, et à leurs annexes.

1) Indéfectibilité :
a) Tout ce qui est dit des Papes en général dans les manuels de théologies, sur leur infaillibilité, Primauté, etc.., l'est dit des Pontifes légitimes. Cela ne vaut pas évidemment pour des antipapes intrus.
b) Si donc il y a défaillance publique, dans les écrits ou les actes, contre la Foi et sa nécessaire confession publique, il est clair qu'il ne peut s'agir là que d'intrus et non de Pontifes légitimes.
c) Quant à la durée "jusqu'à la fin du monde", nous verrons en des interventions ultérieures, s'il plaît à Dieu, qu'il convient de distinguer la période finale de l'instant final.
d) La défection généralisée, annoncée par Saint Paul comme "é apostasia" (II Thes. 2,3,7), "la grande Apostasie", correspond à "la levée de l'obstacle" empêchant l'avènement de l'Antéchrist. Or, comme l'a déclaré le Pape Grégoire XVI, "la liberté de conscience, de culte", etc., correspond à l'ouverture du puits de l'abîme (Apoc. 9,3) que les Saints Docteurs (St. Ambroise, Augustin, Bède,Thomas) commentent comme étant le temps des hérésies et hérétiques préparant l'avènement de l'Antéchrist.

2) Visibilité :
a) Pour que l'Eglise soit reconnaissable, Elle doit être reconnue comme professant la même Foi que les Apôtres et leurs légitimes Successeurs, toujours selon les mêmes sentences ciselées et le même sens : "in eodem sententia, et in eodem sensu".
b) Comme l'écrivait le pape Pie VII, "par cela même qu'on établit la liberté de tous les cultes sans distinction, on confond la vérité avec l'erreur, et l'on met au rang des sectes hérétiques et même de la perfidie judaïque l'Epouse Sainte et Immaculée du Christ, l'Eglise hors de laquelle il ne peut y avoir de salut." (Post tam diuturnas, 29/4/1814). Tel n'est pas le langage et la pratique des intrus, qui sont à l'opposé et pratique par leur pseudo-oecuménisme ce que tous les Papes légitimes n'ont cessé de condamner.
c) Cette doctrine de l'appartenance nécessaire à l'Eglise pour le salut, que Réginald lui rappelle et professe, ne l'a pas été par Jean-Paul 2 qui a même explicitement déclaré que l'Eglise avait abandonné "la formule" (le dogme le plus certain de la Religion, disait le Pape Pie VIII) que "hors de l'Eglise pas de salut", comme si l'Eglise pouvait abandonné l'un de ses dogmes !?
d) Que Jean-Paul 2 ait professé en maintes points le contraire de la foi catholique, et montré par là qu'il était un imposteur, est facile à prouver, et l'a été maintes fois en mes publications.
e) Qu'il puisse y avoir une société apostate qui ait certains dehors de la vraie Eglise est exposée explicitement de la période finale dans un commentaire de Saint Augustin (Cité de Dieu 20. 19,2), et Notre divin Maître a dit de cette période qu'il y aurait l'abomination dans le Lieu Saint et que les élus mêmes pourraient s'y tromper, ce qui ne serait pas le cas s'il avait une hiérarchie légitime pour les éclairer.
f) Que cette crise inouïe obscurcisse les esprits et les coeurs est évident, ce que Notre Seigneur annonce de cette période (Mt. 24,29) comme l'exposent les Saints Commentateurs. Il s'agit là d'un obscurcissement général semblable tant à une éclipse qu'aux ténèbres ayant voilé la crucifixion du Corps du Christ.
g) Qu'il soit dès lors difficile d'y voir clair, l'aveuglement généralisé le montre, mais que cela ne soit pas impossible, la clairvoyance d'un petit nombre le prouve.

3) Variations et divisions :
a) Avec Vatican II et ses suites, il n'y a pas eu seulement divisions et variations parmi tous les baptisés portant le nom de Catholiques, mais opposition en maintes points avec XX siècles de Tradition, au point d'aller jusqu'à demander "pardon" pour les "errances passées" attribuées à l'Eglise, faisant le eorum culpa des Pontifes légitimes, au lieu de faire son mea culpa. Au point que Romano Amério ait pu (à tort) écrire sur les "variations de l'Eglise Catholique", comme si la vraie Eglise en Elle-même pouvait varier.
b) Par contre, sans Pape légitime, toutes les déviations deviennent possibles, et toutes ces divisions de tous les côtés et dans tous les bords, "charismatiques" ou "théologiens de la libérations", etc., sont une démonstration par l'absurde que quand "le Pasteur est frappé les brebis se dispersent" et s'exposent aux dents des loups.
c) Quant à ce que Réginald appelle à tort "la forme la plus aboutie" du "sédévacantisme", sachez que mes travaux l'ont maintes fois réfutée, surtout le plus récent, "catalogue des variations guérardiennes", qui réfute point par point leurs erreurs et arguties et les démolit de fond en comble.

4) L'acceptation pacifique par la plupart des faux pontifes :
a) S'il est vrai a priori que l'acceptation d'un Pontife par tous, au moins dans un premier temps, établit en soi une certitude morale de la légitimité de son élection, deux Papes, Paul IV et Saint Pie V, en deux Bulles solennelles, ont envisagé que, même en ce cas, l'élection ait pu être invalide à cause d'un vice caché d'hérésie ou de schisme, même si tous les Cardinaux l'ont d'abord reconnue. La grande autorité du Cardinal Billot ne fait évidemment pas le poids avec ces deux documents solennels.
b) Il est vrai que le Pontife Romain est la règle vivante de la Foi. Par conséquent, en cas d'hérésies publiques ou d'actes d'apostasie publique, comme la réception du signe du faux dieu Shiva sur le front par Karol Wojtyla, il ne peut s'agir de la Règle vivante de la Foi, d'un vrai et légitime Souverain Pontife.
c) L'Eglise tout entière ne peut adhérer durablement à un faux Pontife, d'où l'opposition toujours plus étendue depuis plus de 20 ans aux faux pontifes et vrais intrus, par les plus clairvoyants, par la grâce de Dieu.
d) L'argument du nombre est très "démocratique" mais en opposition à la Révélation, tant dans l'Ancien Testament (8 personnes sauvés du déluge, 2 de la traversée du désert, 4 de Sodome) ni du Nouveau parlant du relatif "petit troupeau".
e) L'aveuglement généralisé du Clergé entre dans la nature du "mystère d'iniquité" annoncé par Saint Paul et décrit par Saint Augustin.

5) Le "guérardisme" n'est pas "la théorie la plus aboutie" mais une "fou-thèse" :
a) Entièrement d'accord avec Réginald pour le début de son 5e point (cf. 3.c), sauf pour le fait que la "fou-thèse guérardienne" soit "la plus aboutie".
b) Le "puissant théologien Cajetan" a été beaucoup plus puissamment réfuté sur ce point par Saint Robert Bellarmin, Docteur de la Sainte Eglise, auquel correspond la démontration d'un autre Docteur, Saint Alphonse de Liguori. En outre, Saint Robert démontre qu'il ne défend pas là une "opinion" particulière mais "la sentence de tous les Pères et Docteurs".

6) Saint Robert Bellarmin, à mettre au placard ? :
a) Réginald connaît Saint Robert Bellarmin et craint d'avance les démonstrations très précises qui pourront en être citées. Aussi, essaye-t-il en vain de l'écarter d'un revers de main.
b) Pour cela, il cherche à réduire ses puissantes démonstrations à de pures spéculations, méconnaissant ainsi en pratique que la remontée aux principes les plus élevées est la plus éclairante. Qu'il me permette ici deux définitions scolastiques : la science est l'analyse des causes secondes les plus rapprochées, tandis que la sagesse est celle des causes, et donc des principes, les plus élevées.
c) Dans le débat qui nous préoccupe, il ne s'agit pas de "papes hérétiques" mais d'hérétiques antipapes, imposteurs, infiltrés, invalidement "élus".
d) Que l'abomination puisse être installée dans le Lieu Saint est non seulement possible, mais a été explicitement prédit par le divin Maître Lui-même.
e) La défaillance hiérarchique correspond à la levée de l'obstacle qui empêchaît jusque là la préparation ultime de l'avènement de l'Antéchrist.
f) Cette "disparition du corps épiscopal ayant la juridiction", comme le résume Réginald, corrrespond à la mise au tombeau du Corps de Notre Seigneur qu'est l'Eglise.
g) Les portes de l'Enfer ont-elles prévalu contre Notre divin Sauveur crucifié et mis au tombeau ? Cela aurait été et serait le cas, si le Christ-Seigneur, le doux comme un Agneau mais Tout-Puissant Sacré-Coeur n'avait point en son Union Hypostatique le pouvoir de ressusciter son Corps.

Merci à Réginald. A bientôt, pour la suite. Il est presqu'une heure du matin.
Bon sommeil, et surtout bon réveil à tous !

Que le Père Tout-Puissant, duquel Elles émanent, fasse triompher la Vérité en nos intelligences et la Charité en nos coeurs, en Jésus par Marie.

Abbé V.M. Zins
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La discussion

images/icones/1a.gif Les 5 incohérences du sédévacantisme par Réginald (2005-05-02 21:03:16)
     images/icones/neutre.gif Suite par vivelechristroi (2005-05-02 22:26:46)
     images/icones/neutre.gif Brève réponse par abbé Zins (2005-05-03 01:38:35)